Oto Découverte, vendredi 20 juillet 2012 à 19h
Présentée par Emile Rabaté
L’émission en archive : mode d’emploi
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Le contact humain d’abord
A 57 ans, Françoise Le Jean travaille sur une plateforme de placement à l’agence Pôle Emploi d’Antony. Ayant grandi dans un quartier populaire de Belfort, elle quitte le foyer familial dès l’âge de 16 ans pour vivre avec son premier mari.
Alors qu’elle travaille comme agent spécialisé des écoles maternelles dans sa ville natale, elle perd son premier époux, emporté par un cancer. Seule avec deux enfants, elle traverse cette période “grâce à [sa] famille et [ses] amis“, mais aussi grâce à la danse qui lui permet d’exprimer son deuil.
L’activité de son second mari l’emmène à Paris, où elle travaille pour le journal l’Hôtellerie, puis à Nancy, où elle entreprend de passer les concours pour devenir assistante sociale. “Je savais que j’avais besoin de contact humain” affirme-t-elle.
Reçue du premier coup, elle fait ses premières armes dans le domaine social chez les Petites Soeurs des Pauvres. Choquée par la “misère” qu’elle y découvre, elle ne terminera pas les cours : “L’école ne nous préparait pas à cette réalité. J’ai compris que je n’étais pas suffisamment forte dans ma tête pour faire ce métier.”
De retour à Paris, c’est de l’autre côté du guichet qu’elle fait connaissance avec l’agence nationale pour l’emploi (ANPE). Indécrottablement altruiste, elle passe les concours de recrutement de l’ANPE et commence sa carrière de conseillère à Meudon, puis à Bagneux.
“J’ai l’impression d’avoir eu plusieurs vies“, confie Françoise Le Jean. Et elle compte bien en avoir d’autres ! Après la retraite, celle-ci caresse l’idée d’ouvrir un lieu culturel et artistique avec ses amies : “On se rêve un peu” glisse-t-elle dans un sourire.